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:: rp oubliés
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— J’ai le droit de craquer un peu alors que j’ai géré la fermeture hier, que je te remplace dès que t’as une nouvelle lubie avec une fille. Crache-t-elle à son meilleur ami. Elle adore Gabriel. Elle l’aime d’un amour sincère, platonique, jamais remis en question, de l’ordre de l’évidence même. Mais son goût en termes de gent féminine est particulièrement déplorable. Jamais assez bien pour lui, toujours à la recherche des avantages de son statut de chef cuisinier et d’entreprise, mais rarement satisfaite des sacrifices liés à la profession. Mais Pippa possède une tare plus conséquente qu’un besoin d’attention démesuré. Mariée, celle-là, en plus, précise Amalia, les sourcils froncés.
Mariée à son propre amant, l’eurasienne se fait hypocrite, puisqu’elle est empêtrée dans de beaux draps, sans réussir à l’assumer auprès de Gabriel. À la place, elle jette un coup d’oeil à son portable qui lui indique une énième notification d’Hunter. Pour un homme qui n’a su que fuir au petit matin, il était particulièrement insistant. Encore amère, la tristesse navigant dans ses prunelles, elle sait bien malgré elle que son meilleur ami est un bouc émissaire à défaut de pouvoir s’en prendre au coupable. Sa terreur de voir Hunter voler leur enfant pour retourner dans les bras de Pippa lui donne le tournis. Si bien qu’elle comprend ne plus pouvoir échanger avec Gabriel sans risquer de dire des choses qu’elle regretterait sa vie entière, ou presque.
—Je m’en vais, ça ne sert à rien d’échanger avec toi. Et alors qu’elle ouvre la porte, Hunter se tient devant, surement prêt à la récupérer au vu du temps infini qu’elle a mis à résoudre ses histoires. Passe une soirée de merde, Gabriel , précise-t-elle en récupérant son sac posé sur le bureau. On peut y aller , indication lancée sans excuse, sans justification, au futur père de son enfant. Amalia laisse derrière elle un homme médusé, qui se posera sans aucun doute mille et une questions pour la nuit, jusqu’à la confronter lorsqu’ils se croiseront à nouveau : bien forcé, puisqu’ils sont associés.
Amalia aurait aimé avoir la politesse de s’excuser. Réussir à mieux contrôler ses émotions. mais seules une perle ou deux naissent au bord de ses yeux, le reste s’enferme dans sa poitrine, le palpitant égaré entre les battements erratiques. Malee s’est mué en monstre depuis le début de matinée, chamboulée par les mots de son amant, ses réactions enfermés quand elle avait besoin d’hurler ses peurs et ses insécurités. A la place, elle s’installe dans le véhicule, sans se souvenir vers où ils se dirigent. Ses bras se croisent contre son ventre, et, instinctivement, ses doigts caressent son ventre, comme à chaque fois qu’elle devient trop inquiète depuis la découverte de sa grossesse ; Son regard se porte sur Hunter, et Lia est traversée par une myriade d’émotions, palette multicolore, de l’angoisse au soulagement, incapable de savoir ce qui la submerge. Ses doigts qu’elle torture alors que ses mains tremblent, elle hésite, passe sa langue sur ses lèvres en fixant la boîte à gants, s’interrogeant sur la façon dont elle devrait aborder le cataclysme. Une inspiration, ou cinq, et sa bouche laisse enfin s’échapper quelques sons.
—Par quoi veux-tu commencer ?
La liste défile dans son esprit, à cocher mentalement, des sujets aux antipodes de ce qu’ils étaient : sans étiquette, sans label. Désormais parents en devenir, liés pour la vie à travers le fruit d’une passion avec un homme marié. Au fond, Amalia était presque une maîtresse dont on a honte. Peu importe si Hunter s’est enfin décidé à signer les papiers. Lorsque ce bébé s’est logé dans son ventre, son père en aimait une autre. Et malgré son indépendance et son désir féroce d’être seule, Malee ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au coeur : elle ne pourra pas raconter une belle histoire d’amour à cet enfant lorsqu’elle parlera d’eux. Puisque ses sentiments restent nébuleux, et ceux d’Hunter, irrémédiablement rattaché à une blonde que Lia n’arrive qu’à détester.
Mariée à son propre amant, l’eurasienne se fait hypocrite, puisqu’elle est empêtrée dans de beaux draps, sans réussir à l’assumer auprès de Gabriel. À la place, elle jette un coup d’oeil à son portable qui lui indique une énième notification d’Hunter. Pour un homme qui n’a su que fuir au petit matin, il était particulièrement insistant. Encore amère, la tristesse navigant dans ses prunelles, elle sait bien malgré elle que son meilleur ami est un bouc émissaire à défaut de pouvoir s’en prendre au coupable. Sa terreur de voir Hunter voler leur enfant pour retourner dans les bras de Pippa lui donne le tournis. Si bien qu’elle comprend ne plus pouvoir échanger avec Gabriel sans risquer de dire des choses qu’elle regretterait sa vie entière, ou presque.
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Amalia aurait aimé avoir la politesse de s’excuser. Réussir à mieux contrôler ses émotions. mais seules une perle ou deux naissent au bord de ses yeux, le reste s’enferme dans sa poitrine, le palpitant égaré entre les battements erratiques. Malee s’est mué en monstre depuis le début de matinée, chamboulée par les mots de son amant, ses réactions enfermés quand elle avait besoin d’hurler ses peurs et ses insécurités. A la place, elle s’installe dans le véhicule, sans se souvenir vers où ils se dirigent. Ses bras se croisent contre son ventre, et, instinctivement, ses doigts caressent son ventre, comme à chaque fois qu’elle devient trop inquiète depuis la découverte de sa grossesse ; Son regard se porte sur Hunter, et Lia est traversée par une myriade d’émotions, palette multicolore, de l’angoisse au soulagement, incapable de savoir ce qui la submerge. Ses doigts qu’elle torture alors que ses mains tremblent, elle hésite, passe sa langue sur ses lèvres en fixant la boîte à gants, s’interrogeant sur la façon dont elle devrait aborder le cataclysme. Une inspiration, ou cinq, et sa bouche laisse enfin s’échapper quelques sons.
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La liste défile dans son esprit, à cocher mentalement, des sujets aux antipodes de ce qu’ils étaient : sans étiquette, sans label. Désormais parents en devenir, liés pour la vie à travers le fruit d’une passion avec un homme marié. Au fond, Amalia était presque une maîtresse dont on a honte. Peu importe si Hunter s’est enfin décidé à signer les papiers. Lorsque ce bébé s’est logé dans son ventre, son père en aimait une autre. Et malgré son indépendance et son désir féroce d’être seule, Malee ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au coeur : elle ne pourra pas raconter une belle histoire d’amour à cet enfant lorsqu’elle parlera d’eux. Puisque ses sentiments restent nébuleux, et ceux d’Hunter, irrémédiablement rattaché à une blonde que Lia n’arrive qu’à détester.
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T’as le souffle lent, le regard posé vers la devanture du restaurant. Le moteur rapidement coupé au fil des minutes, mais la fraîcheur de la nuit qui te dévore les doigts.
Tu n’as pas pris le temps de dîner (une nouvelle fois) et pour une fois, tu sens la faim te grignoter l’estomac. Peut-être était-ce la preuve que tu commençais à aller mieux.
La déglutition répétée, l’anxiété tu la sens monter lentement. Tu n’as jamais été quelqu’un d’anxieux ; plutôt quelqu’un de calme et d’optimiste ; capable de trouver le merveilleux dans le moindre détail ; capable de rire d’un rien. Tout ça, tu l’as hérité de ta propre mère et sans doute de ton frère aussi. Mais tu t’habitues lentement à la nouvelle personne que tu es, même si le deuil de ce que tu étais et a toujours été est dur. Par facilité et parce que tu n’as pas envie d’être paralysée face à Amalia, tu tires une plaquette d’anxiolytique pour avaler trois comprimés. Calme médicamenteux mais nécessaire pour la nuit qui t’attendait. Tu ne pensais pas pouvoir la rejoindre si tard ; qu’elle se libèrerait si tard ; qu’elle te ferait attendre aussi longtemps. Conscient que si tu pars, malgré la fatigue de cette journée interminable, elle ne te le pardonnera jamais. Et tu la sens, l’émotion montée une nouvelle fois ; glisser sur le voile factice des molécules qui font déjà effet. Un soupir échappé.
En attendant, tu relis vos premiers et derniers échanges. Le malaise dans le cœur. La colère dans chacun de ses messages. Et puis cette liste…
La découverte abrupte (une nouvelle fois) qu’elle comptait garder l’enfant. Plaisir étrange dans le cœur ; rêve inespéré de devenir père ; tu fantasmes déjà des moments ; mais tout le reste arrive ensuite… Quelle place voudra-t-elle bien te laisser, te donner dans la vie de cet enfant ? Un enfant hors mariage. Tu ignores la foi d’Amalia. Tu ignores tant de choses d’elle, si ce n’est sa non-capacité à gérer sa colère. Tu avais appris à négocier avec des terroristes, alors pourquoi en serais-tu incapable avec une femme enceinte ?
Divorce et mariage. Étranges demandes. Compréhensibles mais étranges. Tu comprenais alors qu’elle avait des valeurs et sans doute une foi, mais tu ignorais lesquelles. L’idée d’un mariage sans amour ; où Amalia se permettrait de voir d’autres hommes ne t’attire guère. Ce n’est pas ta conception de l’amour, ni même d’une famille. Un enfant mérite un foyer stable. Et tu l’es à peine toi-même. Et tu es amer sur ce point ; incertain de pouvoir être honnête sur ce point. Tu ne veux pas qu’elle s’enfuie avec cet enfant, qu’elle décide seule de son avenir, de si tu pourras le voir ou pas.
Le domicile. Tu n’es pas capable de t’empêcher de sourire vaguement quand bien même est-ce la centième fois que tu lis ce message. Cette femme est un phénomène. Une tornade montée sur talons. C’est peut-être cela qui t’a toujours attiré. Mais cette liste sonne comme un contrat qui en devient impersonnel, alors que c’est tout l’inverse.
(...)
Le restaurant est vide lorsque tu le pénètres silencieusement. Les éclats de voix ne tardent pas à se faire entendre. Lentement, tu les suis, incertain d’être totalement nécessaire à un dénouement. La lumière de l’établissement te picote les yeux : tu es fatigué. Voyeur lorsque tu entends les dernières phrases prononcées par les associés. Pincé à coeur, tu comprends très bien de quoi elle parle, Amalia. Cette femme, c’est Pippa. Encore mariée à toi, mais tu dois passer le pas, libérer tout le monde de ce contrat. Figé derrière la porte, tu avales ta salive et tu te demandes si Amalia est amoureuse de Gabriel ; joyeux bordel qui est largement suffisamment, tu n’as pas envie d’ajouter un nœud supplémentaire.
La porte s’ouvre brusquement sur la tornade, qui clos la discussion de mots désagréables. Tu n’as pas envie d’être à la place de Gabriel, ni même à la tienne présentement. Tu t’effaces pour la laisser passer avant de la suite sans un mot ; ne préférant rien dire sur l’instant. A quoi bon ? Tu es l’une de ses sources de sa colère et de sa frustration ; alors tu restes muet.
Muet lorsqu’elle grimpe dans la voiture. Muet lorsque tu remets le contact. Muet lorsque tu commences à conduire en direction de ta propre maison. Musique basse en fond pour meubler le vide entre vous ; tes regards sont discrets mais pas envahissants. Tu attends. Pas pour lui laisser la charge d’aborder le sujet ; tu attends qu’elle soit calmée, qu’elle se juge prête à parler avec toi.
« Par quoi veux-tu commencer ? » Tu relèves ton regard vers elle, un fugace sourire se glissant sur tes lèvres. Ton attention retourne sur la route ; le silence retombe quelques secondes avant que tu ne répondes calmement : « Sans doute par toi. » Nouveau coup d’oeil vers elle. « Comment… te sens-tu ? » Tu ralentis pour t’arrêter à un feu rouge. « Nous ne sommes pas obligés d’en parler tout de suite, si tu as besoin de souffler un peu… »
Tu n’as pas pris le temps de dîner (une nouvelle fois) et pour une fois, tu sens la faim te grignoter l’estomac. Peut-être était-ce la preuve que tu commençais à aller mieux.
La déglutition répétée, l’anxiété tu la sens monter lentement. Tu n’as jamais été quelqu’un d’anxieux ; plutôt quelqu’un de calme et d’optimiste ; capable de trouver le merveilleux dans le moindre détail ; capable de rire d’un rien. Tout ça, tu l’as hérité de ta propre mère et sans doute de ton frère aussi. Mais tu t’habitues lentement à la nouvelle personne que tu es, même si le deuil de ce que tu étais et a toujours été est dur. Par facilité et parce que tu n’as pas envie d’être paralysée face à Amalia, tu tires une plaquette d’anxiolytique pour avaler trois comprimés. Calme médicamenteux mais nécessaire pour la nuit qui t’attendait. Tu ne pensais pas pouvoir la rejoindre si tard ; qu’elle se libèrerait si tard ; qu’elle te ferait attendre aussi longtemps. Conscient que si tu pars, malgré la fatigue de cette journée interminable, elle ne te le pardonnera jamais. Et tu la sens, l’émotion montée une nouvelle fois ; glisser sur le voile factice des molécules qui font déjà effet. Un soupir échappé.
En attendant, tu relis vos premiers et derniers échanges. Le malaise dans le cœur. La colère dans chacun de ses messages. Et puis cette liste…
La découverte abrupte (une nouvelle fois) qu’elle comptait garder l’enfant. Plaisir étrange dans le cœur ; rêve inespéré de devenir père ; tu fantasmes déjà des moments ; mais tout le reste arrive ensuite… Quelle place voudra-t-elle bien te laisser, te donner dans la vie de cet enfant ? Un enfant hors mariage. Tu ignores la foi d’Amalia. Tu ignores tant de choses d’elle, si ce n’est sa non-capacité à gérer sa colère. Tu avais appris à négocier avec des terroristes, alors pourquoi en serais-tu incapable avec une femme enceinte ?
Divorce et mariage. Étranges demandes. Compréhensibles mais étranges. Tu comprenais alors qu’elle avait des valeurs et sans doute une foi, mais tu ignorais lesquelles. L’idée d’un mariage sans amour ; où Amalia se permettrait de voir d’autres hommes ne t’attire guère. Ce n’est pas ta conception de l’amour, ni même d’une famille. Un enfant mérite un foyer stable. Et tu l’es à peine toi-même. Et tu es amer sur ce point ; incertain de pouvoir être honnête sur ce point. Tu ne veux pas qu’elle s’enfuie avec cet enfant, qu’elle décide seule de son avenir, de si tu pourras le voir ou pas.
Le domicile. Tu n’es pas capable de t’empêcher de sourire vaguement quand bien même est-ce la centième fois que tu lis ce message. Cette femme est un phénomène. Une tornade montée sur talons. C’est peut-être cela qui t’a toujours attiré. Mais cette liste sonne comme un contrat qui en devient impersonnel, alors que c’est tout l’inverse.
(...)
Le restaurant est vide lorsque tu le pénètres silencieusement. Les éclats de voix ne tardent pas à se faire entendre. Lentement, tu les suis, incertain d’être totalement nécessaire à un dénouement. La lumière de l’établissement te picote les yeux : tu es fatigué. Voyeur lorsque tu entends les dernières phrases prononcées par les associés. Pincé à coeur, tu comprends très bien de quoi elle parle, Amalia. Cette femme, c’est Pippa. Encore mariée à toi, mais tu dois passer le pas, libérer tout le monde de ce contrat. Figé derrière la porte, tu avales ta salive et tu te demandes si Amalia est amoureuse de Gabriel ; joyeux bordel qui est largement suffisamment, tu n’as pas envie d’ajouter un nœud supplémentaire.
La porte s’ouvre brusquement sur la tornade, qui clos la discussion de mots désagréables. Tu n’as pas envie d’être à la place de Gabriel, ni même à la tienne présentement. Tu t’effaces pour la laisser passer avant de la suite sans un mot ; ne préférant rien dire sur l’instant. A quoi bon ? Tu es l’une de ses sources de sa colère et de sa frustration ; alors tu restes muet.
Muet lorsqu’elle grimpe dans la voiture. Muet lorsque tu remets le contact. Muet lorsque tu commences à conduire en direction de ta propre maison. Musique basse en fond pour meubler le vide entre vous ; tes regards sont discrets mais pas envahissants. Tu attends. Pas pour lui laisser la charge d’aborder le sujet ; tu attends qu’elle soit calmée, qu’elle se juge prête à parler avec toi.
« Par quoi veux-tu commencer ? » Tu relèves ton regard vers elle, un fugace sourire se glissant sur tes lèvres. Ton attention retourne sur la route ; le silence retombe quelques secondes avant que tu ne répondes calmement : « Sans doute par toi. » Nouveau coup d’oeil vers elle. « Comment… te sens-tu ? » Tu ralentis pour t’arrêter à un feu rouge. « Nous ne sommes pas obligés d’en parler tout de suite, si tu as besoin de souffler un peu… »
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Les émotions déplacées, l’égo malmené, Amalia se sent dépossédée. Regard dans le vague et trou au coeur, on lui a arraché son palpitant en la ghostant si facilement. La rage contre le palais en pensant au père de son enfant, elle tremble de rage, à se tirer les doigts inlassablement en se souvenant dans quelles histoires elle était empêtrée. Les fiançailles imaginaires, le bébé bien réel… Des tourments éternels qui l’étouffaient peu à peu. Et si Hunter avait ouvert une brèche d’espoir, rien ne suffisait à calmer sa colère noire. Gabriel se retrouvait en dommage collatéral, le regard encore hagard lorsqu’il a observé sa meilleure amie s’échapper avec l’ex de sa copine. Un cocktail improbable, qui se finissait dans la voiture de l’agent, Amalia les doigts portés sur son ventre. Les mots d’Hunter se veulent rassurants, mais la belle ne les lit pas ainsi. Tout lui fait mal, même le regarder. Si bien que les paysages de la cité des Anges deviennent le plus beau spectacle de sa vie. Bouche pâteuse et gorge sèche, elle tousse légèrement pour éviter de répliquer d’instinct.
—Je suis en colère, Hunter , sa voix est calme, mais les tremblements qu’il peut percevoir lui prouve qu’elle est sur la brèche. Majoritairement contre toi , elle le reconnait, Malee. Même s’il a du le pressentir. Et aussi contre… Contre cette situation. Amalia refuse d’en vouloir à sa chair. Elle sera déjà une mauvaise mère, à ne pas en douter, elle ne peut pas, en plus, reporter ses erreurs sur un être innocent. Je n’ai plus de temps à perdre, Hunter. Je suis enceinte de quatre mois et demi, je dois tout faire pour accueillir ce bébé dans les meilleures conditions. Les précisions, distillées par inadvertance, à deux doigts de lui fournir l’image qu’elle a réclamée à postériori au cabinet. Pourtant, Amal n’est pas encore prête à révéler ce papier qui le forcera à voir une réalité encore inerte sous ses iris. Est-ce que tu es vraiment sûr de vouloir faire partie de ce projet ? Malee ne pourra pas subir une épreuve telle que l’absence précipitée d’Hunter alors qu’il s’était engagé. Tu es encore marié, et je ne sais même pas si tu veux être père. Encore moins avec moi en étant la mère. L’horreur dans son âme, de le voir convoler avec Pippa, son enfant dans les bras. Foyer décomposé, sauvé par l’arrivée d’une mère porteuse accidentelle. Jamais.
Les souvenirs de son enfance en pagaille, Malee ne peut pas expliquer à son amant les terreurs qui forment ses cauchemars, qui se manifestent dès que ses yeux se ferment. Utilisée pour enfanter, trompée pour oublier, manipulée pour recoller les morceaux d’un amour déchu avec une femme pas assez bien pour lui. La brune caresse distraitement son ventre sur ses vêtements, déjà féroce pour protéger la prunelle de ses yeux d’un cambriolage qu’elle n’imagine pas provoqué par Hunter. Mais la vie lui a appris à se méfier des âmes qu’elle pense belles, et qui se révèlent carnassières. Quelques respirations pour se donner du courage, Amalia imagine d’ors et déjà cette soirée plus éprouvante que toutes les horreurs qu’elle a subi par le passé : parce qu’elle scellera son avenir de promesses ou d’enfer.
—Je ne veux pas faire ça seule , reconnait Lia dans un souffle, alors que son regard reste accroché à la vitre. Si je n’ai pas le choix, je le ferais parce que… C’est mon enfant, qu’il soit prévu, ou non. Son dieu qui la juge déjà tant la couvre d’un cadeau qu’elle ne désirait pas. Elle ne peut pas repousser ce qu’on attend d’elle. Amalia a déjà tant joué avec les limites de ses croyances religieuses. Mais j’aimerais vraiment qu’on soit ensemble. Les doubles sens caressent l’échange, il n’y a que ça sur la langue de la Phoenix.
Une vie ensemble. Un mariage ensemble. Un enfant ensemble. Un rêve qu’elle ne s’était jamais autorisé, ensemble. Plus jamais seule, d’un oui plus fort que le moindre son qu’il pourrait prononcer à l’autel.
—
Les souvenirs de son enfance en pagaille, Malee ne peut pas expliquer à son amant les terreurs qui forment ses cauchemars, qui se manifestent dès que ses yeux se ferment. Utilisée pour enfanter, trompée pour oublier, manipulée pour recoller les morceaux d’un amour déchu avec une femme pas assez bien pour lui. La brune caresse distraitement son ventre sur ses vêtements, déjà féroce pour protéger la prunelle de ses yeux d’un cambriolage qu’elle n’imagine pas provoqué par Hunter. Mais la vie lui a appris à se méfier des âmes qu’elle pense belles, et qui se révèlent carnassières. Quelques respirations pour se donner du courage, Amalia imagine d’ors et déjà cette soirée plus éprouvante que toutes les horreurs qu’elle a subi par le passé : parce qu’elle scellera son avenir de promesses ou d’enfer.
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Une vie ensemble. Un mariage ensemble. Un enfant ensemble. Un rêve qu’elle ne s’était jamais autorisé, ensemble. Plus jamais seule, d’un oui plus fort que le moindre son qu’il pourrait prononcer à l’autel.
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« Je suis en colère, Hunter. » Aussi étrange que cela puisse paraître, tu étais plutôt convaincu d’avoir eu quelques indices à cette émotion. « Majoritairement contre toi. » Tu ne fais que lui lancer un regard, prêt à sonder l’expression sur son visage. Silencieusement, alors que le feu est toujours rouge, tu tends ta main vers elle, non loin de sa cuisse. Pas pour venir la caresser, mais pour lui présenter ta main dans l’espoir de pouvoir tenir la sienne et nouer tes doigts avec les siens. Geste de présence silencieuse. « Mon départ de ce matin ? » Les années, l’expérience, ton travail t'ont souvent appris à ne pas faire de présupposition : même si cela semble plutôt clair, tu ignores tout de la vie d’Amalia. « Je suis désolé d’avoir été aussi indélicat, Amalia. Je ne m’attendais pas à cela et… Comme je te l’ai dis, j’étais en retard. » Tu restes quelques secondes silencieux, avant d’ajouter : « C’est un rendez-vous qui conditionne le maintien de mes fonctions ou pas au FBI. » Tu ne sais plus, si tu avais déjà dit à Amalia où tu travaillais : peut-être que oui, peut-être que pas. Ce n’était pas un secret, mais pas quelque chose que tu criais sur les toits. Parfois, tu te contentais simplement de dire que tu travaillais dans les forces de l’ordre. Et ce que tu venais d’avouer n’était pas anodin ; et tu espérais que ce morceau de vérité pourrait lui faire entendre que tu n’avais pas envie de perdre ton travail…
« Je n’ai plus de temps à perdre, Hunter. » Le feu repasse au vert. Alors que tu serres doucement ses doigts comme dans l’espoir de la réconforter ; ton regard se détache d’elle pour se reposer sur la route et la circulation, appuyant sur l’accélérateur pour reprendre le chemin. « Je suis enceinte de quatre mois et demi… » Quatre mois ? La surprise se glisse sur ton visage ; lorsque tu réalises que tu n’auras pas autant de temps que tu te l’imaginais pour…. Pour composer cette histoire. Pour préparer l’arrivée de cet enfant. Pour parler avec elle. Grâce aux anxiolytiques, l’angoisse monte mais ne te touche pas. Non, tu ne fais que sentir une forme d’excitation t’envahir. Tu as du mal à y croire. Cela semble surréaliste. Comme si tu étais à l’arrêt, prêt à devoir courir pour rattraper une absence inconsciente. « Depuis combien de temps le sais-tu ? » Il n’y a aucun reproche dans ta voix, aucun jugement. Tu es curieux. Et même si elle avait eu besoin de temps avant de te l’annoncer, tu te doutes bien que cela n’a pas dû être facile pour elle. Et tu regrettes de ne pas avoir été là plus tôt pour la soutenir.
« Est-ce que tu es vraiment sûr de vouloir faire partie de ce projet ? » L’hésitation ne semble pas t’effleurer une seule seconde : tu serais incapable de l’abandonner maintenant ; d’abandonner cet enfant qui va venir à vivre. « Bien sûr. » Lentement, ta main s’échappe. Non pas à cause du sujet, mais par besoin de ta main pour manoeuvrer. Tu l’écoutes, le regard porté sur les rétroviseurs ; concentré sur autre chose lorsque tu lui fais écho : « Marié mais séparé. Et nous n’avons pas prévu de nous remettre ensemble. » Ta réponse est directe, comme souvent. Tu es posé, serein. Et tu n’as pas de pincement au coeur… Sans doute les médicaments. « Et oui, j’ai toujours voulu des enfants. » Quant à l’avoir comme mère de tes enfants, tu ne préfères rien répondre. Elle comme toi, vous n’avez jamais projeté cela avec l’autre. Vous en étiez si loin. Alors pourquoi remuer le couteau de la vérité dans cette plaie béante ?
Tu n’as vraiment conscience des quelques kilomètres parcourus, tant tu es concentré sur la route, les silences d’Amalia mais aussi ses paroles. Un frisson dans le corps, tu restes muet lorsqu’elle l’est ; tu préfères pour l’instant se calquer sur son rythme. « Je ne veux pas faire ça seule. (...) Mais j’aimerais vraiment qu’on soit ensemble. » Il y a quelque chose d’insoupçonnable qui t'arrache un léger sourire, presque amusé. Tu ne sais pas si tu es capable toi-même d’y mettre le doigt dessus, mais cela t’allèges le cœur. « Personne n’est supposé vivre cela seul. » Ni elle, ni toi, ni personne. Et peut-être qu’elle peut remercier ta propre mère pour cette éducation si ouverte : la situation de ton frère (demi-frère de sang) n’est pas un secret dans la famille, ni même que ta mère se dit chanceuse d’avoir ton père pour avoir traversé cela. Et c’est là l’exemple de toute ta vie : un couple heureux, drastiquement différent mais qui a appris à composer ensemble.
Le silence qui retombe est de courte durée : tu vois ta maison se détacher dans la pénombre, éclairée par les phares de ta voiture. Bientôt garé, bientôt le moteur coupé ; tu sors de la voiture et presse le pas pour la rejoindre. Peut-être n’as-tu pas le temps de lui ouvrir la porte, mais dans tes gestes silencieux, tu récupères ses affaires. Allée remontée, clefs sorties pour ouvrir la porte d’entrée. Maison spacieuse, confortable, chaleureuse et vivante. Sans doute que les touches féminines sont visibles pour son oeil ; mais il n’y a pourtant aucune trace de Pippa dans ces pièces (si ce n’est une pellicule de photomaton sur le frigo, accompagné d’une identique avec ta nièce, ou des photos de tes parents et ton frère).
Tu déposes ses affaires silencieusement, et l’entraîne avec toi dans les pièces. Doucement, tu te glisses face à elle et te permets de l’enlacer. D’abord délicatement comme pour l’amadouer, avant d’être un peu plus franc pour la serrer contre toi. Tu déposes un baiser contre sa tempe. « Je ne pensais pas avoir cette discussion si tard… As-tu réussi à libérer ta matinée ? » Tu l’espèces sincèrement. « Veux-tu boire quelque chose… ? Ou te coucher ? » Tu n’en sais trop rien ; tu ne sais même pas si tu en seras capable aussi. « Je veux faire partie de ce projet, Lia. Mais je tiens à ce qu’on discute de… Beaucoup d’aspect. »
« Je n’ai plus de temps à perdre, Hunter. » Le feu repasse au vert. Alors que tu serres doucement ses doigts comme dans l’espoir de la réconforter ; ton regard se détache d’elle pour se reposer sur la route et la circulation, appuyant sur l’accélérateur pour reprendre le chemin. « Je suis enceinte de quatre mois et demi… » Quatre mois ? La surprise se glisse sur ton visage ; lorsque tu réalises que tu n’auras pas autant de temps que tu te l’imaginais pour…. Pour composer cette histoire. Pour préparer l’arrivée de cet enfant. Pour parler avec elle. Grâce aux anxiolytiques, l’angoisse monte mais ne te touche pas. Non, tu ne fais que sentir une forme d’excitation t’envahir. Tu as du mal à y croire. Cela semble surréaliste. Comme si tu étais à l’arrêt, prêt à devoir courir pour rattraper une absence inconsciente. « Depuis combien de temps le sais-tu ? » Il n’y a aucun reproche dans ta voix, aucun jugement. Tu es curieux. Et même si elle avait eu besoin de temps avant de te l’annoncer, tu te doutes bien que cela n’a pas dû être facile pour elle. Et tu regrettes de ne pas avoir été là plus tôt pour la soutenir.
« Est-ce que tu es vraiment sûr de vouloir faire partie de ce projet ? » L’hésitation ne semble pas t’effleurer une seule seconde : tu serais incapable de l’abandonner maintenant ; d’abandonner cet enfant qui va venir à vivre. « Bien sûr. » Lentement, ta main s’échappe. Non pas à cause du sujet, mais par besoin de ta main pour manoeuvrer. Tu l’écoutes, le regard porté sur les rétroviseurs ; concentré sur autre chose lorsque tu lui fais écho : « Marié mais séparé. Et nous n’avons pas prévu de nous remettre ensemble. » Ta réponse est directe, comme souvent. Tu es posé, serein. Et tu n’as pas de pincement au coeur… Sans doute les médicaments. « Et oui, j’ai toujours voulu des enfants. » Quant à l’avoir comme mère de tes enfants, tu ne préfères rien répondre. Elle comme toi, vous n’avez jamais projeté cela avec l’autre. Vous en étiez si loin. Alors pourquoi remuer le couteau de la vérité dans cette plaie béante ?
Tu n’as vraiment conscience des quelques kilomètres parcourus, tant tu es concentré sur la route, les silences d’Amalia mais aussi ses paroles. Un frisson dans le corps, tu restes muet lorsqu’elle l’est ; tu préfères pour l’instant se calquer sur son rythme. « Je ne veux pas faire ça seule. (...) Mais j’aimerais vraiment qu’on soit ensemble. » Il y a quelque chose d’insoupçonnable qui t'arrache un léger sourire, presque amusé. Tu ne sais pas si tu es capable toi-même d’y mettre le doigt dessus, mais cela t’allèges le cœur. « Personne n’est supposé vivre cela seul. » Ni elle, ni toi, ni personne. Et peut-être qu’elle peut remercier ta propre mère pour cette éducation si ouverte : la situation de ton frère (demi-frère de sang) n’est pas un secret dans la famille, ni même que ta mère se dit chanceuse d’avoir ton père pour avoir traversé cela. Et c’est là l’exemple de toute ta vie : un couple heureux, drastiquement différent mais qui a appris à composer ensemble.
Le silence qui retombe est de courte durée : tu vois ta maison se détacher dans la pénombre, éclairée par les phares de ta voiture. Bientôt garé, bientôt le moteur coupé ; tu sors de la voiture et presse le pas pour la rejoindre. Peut-être n’as-tu pas le temps de lui ouvrir la porte, mais dans tes gestes silencieux, tu récupères ses affaires. Allée remontée, clefs sorties pour ouvrir la porte d’entrée. Maison spacieuse, confortable, chaleureuse et vivante. Sans doute que les touches féminines sont visibles pour son oeil ; mais il n’y a pourtant aucune trace de Pippa dans ces pièces (si ce n’est une pellicule de photomaton sur le frigo, accompagné d’une identique avec ta nièce, ou des photos de tes parents et ton frère).
Tu déposes ses affaires silencieusement, et l’entraîne avec toi dans les pièces. Doucement, tu te glisses face à elle et te permets de l’enlacer. D’abord délicatement comme pour l’amadouer, avant d’être un peu plus franc pour la serrer contre toi. Tu déposes un baiser contre sa tempe. « Je ne pensais pas avoir cette discussion si tard… As-tu réussi à libérer ta matinée ? » Tu l’espèces sincèrement. « Veux-tu boire quelque chose… ? Ou te coucher ? » Tu n’en sais trop rien ; tu ne sais même pas si tu en seras capable aussi. « Je veux faire partie de ce projet, Lia. Mais je tiens à ce qu’on discute de… Beaucoup d’aspect. »
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Amalia voudrait se sentir soulagée. Etre compatissante, et altruiste, mais les pires pensées s’échappent en cascade sous les mots du père de son enfant. Le travail avant le reste, ce besoin incessant de s’enfuir dans un bureau étouffant sous prétexte que tout est une question de vie ou de mort… Ce n’est pas suffisant pour qu’elle ne se sente pas abandonnée face à la nouvelle qui a bouleversé la sienne. Elle hoche la tête, comme pour accepter ses excuses, mais n’est pas certaine de réussir à le faire réellement. Malee a eu pour habitude d’être une princesse parmi les mortels, et que ses demandes soient toujours prioritaire aux yeux de ses subalternes. Si rarement en couple, elle n’a pas pour habitude d’être sur un pied d’égalité… Et devoir comprendre l’autre lui laisse un gout amer contre la langue. Mais Hunter ne l’attaque pas, ne tente pas d’éviter ses erreurs et ses mauvais choix, il assume ses décisions et les justifient, que ça lui plaise ou non, ici, tout est franc et réel.
—Je l’ai appris hier matin. Amalia frissonne en y repensant, le ventre ravagé de montagnes russes depuis. Je te l’ai dit… Dès que j’en ai eu la force. Je savais que je n’avais pas le temps de préparer une annonce mieux construite que celle que j’ai faite. Aurait-elle été plus loquace ou pertinente dans le cas inverse. Il est probable que non. Je sais que je ne devrais pas être en colère, mais tout est tellement… Plus fort , reconnaît-elle avec un léger regard vers lui. Je n’ai pas fait un déni de grossesse, j’ai un sterilet et c’est juste qu’il s’est décroché sans que je le remarque, ça arrive apparemment… Encore hébétée, elle se maudit d’avoir été si distraite. Coup du sort, malchance et erreur accidentelle, voilà des mois qu’elle se perd dans les bras d’Hunter, persuadée qu’elle ne risque rien… Et pourtant… Du coup je me suis pas inquiété, je… Mes règles s’étaient arrêtées depuis longtemps, j’ai pensé que mes émotions étaient un peu à fleur de peau parce que j’ai beaucoup de travail, je n’ai pas pensé une seule seconde à… Elle caresse distraitement son ventre sans finir sa phrase, le regard perdu sur la bosse si légère qui se forme sous ses doigts.
Elle voit alors la main du conducteur s’avancer vers la sienne, et ses doigts se glissent entre les siens, et regarder le policier est de plus en plus difficile. Au point que qu’elle se sent déstabilisée, mord sa joue en analysant les mots qui ne sont pas assez forts à son goût, des réponses à demi qui ne conviennent en rien à couvrir ses inquiétudes. Rongeant ses sangs à ne pas trouver le genre de mensonge qu’on lui sert au quotidien, la réalité la fracasse à coup de poignard. Si bien qu’elle ne comprend pas tout de suite qu’ils sont arrivés à bon port. Hunter a ouvert la porte passager, Amalia prend quelques secondes avant de quitter l’habitacle, soudainement prise de nouvelles angoisses, la peur d’être enfermée chez lui si jamais la conversation tournait mal. Puis, la réalisation fracassante : elle ne pourra plus jamais le fuir, il sera le seul être à rester une constante dans sa vie, parce qu’ils sont désormais liés par une autre entité que leurs pauvres âmes déjà damnées. Ongles plantés dans sa paume, ses pas sont incertains, jusqu’à ce qu’il l’enlace. Lia ferme les yeux quelques instants et se laisse porter par la vague de sérénité qu’il lui offre sans le vouloir. Si cela dure une seconde ou des heures, lorsque ça se termine, ça n’a rien d’assez pour réussir à chasser toutes ses peurs. Elle n’attend qu’une chose : retourner dans le cocon où elle peut trembler sans se sentir jugée.
—Oui, j’ai pris ma journée, j’ai des prises de sang à faire et… Dans son esprit, la liste ne fait que s’allonger. Entre les attentes et les obligations, son cerveau est au bord de l’apoplexie. Un surmenage approchant, la brune passe ses doigts sur ses tempes, la migraine s’approchant lorsque les besoins de sécuriser la maison se confrontèrent alors à une réalité douloureuse : elle devra déménager. Et cela ne sera possible que si elle se marie, ou perd toute accroche à sa famille. Et ils ne la laisseront pas faire, Lia en est conscience. Elle rapporte trop d’argents aux Phoenix pour espérer s’émanciper de leurs griffes. Polichinelle ou non dans le tiroir. Ça fait beaucoup, finalement, ose reconnaître Amalia, j’ai besoin de prendre du recul pour savoir comment je vais gérer tout ça. Parce que chaque pensée entraine une certaine panique qu’elle n’est pas certaine d’être capable de gérer sans sommeil, après sa courte nuit de la veille. Je suis épuisée, est-ce qu’on peut commencer à parler dans le lit jusqu’à ce que l’un ou l’autre s’endorme ? Parce qu’elle dort toujours mieux dans les bras d’Hunter, qu’elle le reconnaisse ou non, il lui apporte de la paix quand le reste du monde est trop bruyant.
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Elle voit alors la main du conducteur s’avancer vers la sienne, et ses doigts se glissent entre les siens, et regarder le policier est de plus en plus difficile. Au point que qu’elle se sent déstabilisée, mord sa joue en analysant les mots qui ne sont pas assez forts à son goût, des réponses à demi qui ne conviennent en rien à couvrir ses inquiétudes. Rongeant ses sangs à ne pas trouver le genre de mensonge qu’on lui sert au quotidien, la réalité la fracasse à coup de poignard. Si bien qu’elle ne comprend pas tout de suite qu’ils sont arrivés à bon port. Hunter a ouvert la porte passager, Amalia prend quelques secondes avant de quitter l’habitacle, soudainement prise de nouvelles angoisses, la peur d’être enfermée chez lui si jamais la conversation tournait mal. Puis, la réalisation fracassante : elle ne pourra plus jamais le fuir, il sera le seul être à rester une constante dans sa vie, parce qu’ils sont désormais liés par une autre entité que leurs pauvres âmes déjà damnées. Ongles plantés dans sa paume, ses pas sont incertains, jusqu’à ce qu’il l’enlace. Lia ferme les yeux quelques instants et se laisse porter par la vague de sérénité qu’il lui offre sans le vouloir. Si cela dure une seconde ou des heures, lorsque ça se termine, ça n’a rien d’assez pour réussir à chasser toutes ses peurs. Elle n’attend qu’une chose : retourner dans le cocon où elle peut trembler sans se sentir jugée.
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« Je l’ai appris hier matin. » Tu ne fais aucun commentaire ; la conscience lentement effleurée. Tout s’explique, pourrais-tu dire. Son comportement ; les émotions vivaces ; la peur du rejet ; tout est exacerbé. Et une part de toi est silencieusement rassurée à l’idée que cela ne fait pas quatre mois qu’elle te cache l’information. Quatre mois qui auraient pu vous permettre d’apprendre à vous connaître, à avoir le choix, à peser le pour et le contre ; à envisager vos vies qui vont être drastiquement bousculées. Alors, tu l’écoutes et tu ne dis rien.
« Oui, j’ai pris ma journée, j’ai des prises de sang à faire et… » Tu hoches doucement la tête ; conscient que la liste doit déjà filer à toute allure dans l’esprit d’Amalia. Tu as rapidement remarqué cela chez elle : toujours en mouvement, toujours une charge mentale incroyable ; prête à danser sur mille sujets. Tu te doutes bien que ralentir la cadence allait sans doute être compliqué pour une personne comme elle.
La fatigue dans les prunelles ; ton sourire est léger lorsque tu hoches légèrement la tête. Tu te promets déjà de l’accompagner, de la choyer et d’essayer de parler de cet enfant avec elle demain ; mais tu ne dis rien, par évidence.
Mais la vérité ; tout te semble bien étrange ; conscient qu’il n’y a aucune démarche, aucune indication. Tu ne connais pas vraiment cette femme et avancer à l’aveugle te serre l’estomac. Tu avais eu la présomption de croire et de ressentir que tu ne perdrais jamais Sevda et pourtant. Alors, l’idée qu’au moindre faux pas, elle puisse disparaître elle et cet enfant ; cela cristallise quelque chose en toi. Comment es-tu censé apprendre à connaître et faire confiance à Amalia si vite ; d’être capable de bâtir quelque chose de si solide pour accueillir un nouvel être ?
« Je suis épuisée, est-ce qu’on peut commencer à parler dans le lit jusqu’à ce que l’un ou l’autre s’endorme ? » Tu ignores si cette demande te surprend ; si elle t’apaise ou t'effraie. Cela n’a pourtant pas grand sens. Tu lui a proposé (imposé) de passer la nuit ici ; et tu loues l’aide à domicile qui est passée dans la journée pour s’occuper du ménage, de ta chambre et celle d’invité. Peut-être est-ce l’idée de partager cette intimité avec elle, ici. Peut-être est-ce l’idée que c’est la première fois qu’une femme pénètre ces lieux depuis le départ de Sevda. « Pas de soucis. » Tes doigts quittent son bras pour t’éloigner vers la cuisine : tu y récupères deux petites bouteilles d’eau avant de repasser devant elle. Tu ramasses de nouveau ses affaires avant de passer devant elle dans l’escalier ; tes pensées s’attardant sur tous ces détails qui pourraient être dangereux pour un enfant en bas âge ; tu découvres ta propre maison d’un œil différent.
Tu pousses la porte de ta chambre en silence et la laisse passer devant. (...) Allongés dans les draps, la couverture moelleuse sur vos corps enlacés ; le baiser que tu déposes sur son front est affectueux. Son corps tendrement attiré contre toi. Tu y as pensé toute la journée ; incapable de te concentrer sur rien. Incapable de ne pas penser à autre chose que toutes ces questions, ces craintes qui se bousculaient dans ton esprit. Mais maintenant, rien ne vient. La peur de trop dire ou pas assez ; la peur de tellement mal s’y prendre et d’anéantir la moindre de tes chances. Alors, silencieusement tu caresses un bout de peau accessible sur son bras ou son épaule, perdu dans tes pensées. Et puis il y a le murmure qui vient et qui brise doucement le silence : « Je n’ai pas souvenir que tu m’ai déjà parlé de ta famille… » Tu t’écartes à peine, juste pour pouvoir poser ton regard sur son visage face à toi. « En as-tu… ? Ici ? Ou ailleurs ? … Est-ce que tu t’entends bien avec elle ? »
« Oui, j’ai pris ma journée, j’ai des prises de sang à faire et… » Tu hoches doucement la tête ; conscient que la liste doit déjà filer à toute allure dans l’esprit d’Amalia. Tu as rapidement remarqué cela chez elle : toujours en mouvement, toujours une charge mentale incroyable ; prête à danser sur mille sujets. Tu te doutes bien que ralentir la cadence allait sans doute être compliqué pour une personne comme elle.
La fatigue dans les prunelles ; ton sourire est léger lorsque tu hoches légèrement la tête. Tu te promets déjà de l’accompagner, de la choyer et d’essayer de parler de cet enfant avec elle demain ; mais tu ne dis rien, par évidence.
Mais la vérité ; tout te semble bien étrange ; conscient qu’il n’y a aucune démarche, aucune indication. Tu ne connais pas vraiment cette femme et avancer à l’aveugle te serre l’estomac. Tu avais eu la présomption de croire et de ressentir que tu ne perdrais jamais Sevda et pourtant. Alors, l’idée qu’au moindre faux pas, elle puisse disparaître elle et cet enfant ; cela cristallise quelque chose en toi. Comment es-tu censé apprendre à connaître et faire confiance à Amalia si vite ; d’être capable de bâtir quelque chose de si solide pour accueillir un nouvel être ?
« Je suis épuisée, est-ce qu’on peut commencer à parler dans le lit jusqu’à ce que l’un ou l’autre s’endorme ? » Tu ignores si cette demande te surprend ; si elle t’apaise ou t'effraie. Cela n’a pourtant pas grand sens. Tu lui a proposé (imposé) de passer la nuit ici ; et tu loues l’aide à domicile qui est passée dans la journée pour s’occuper du ménage, de ta chambre et celle d’invité. Peut-être est-ce l’idée de partager cette intimité avec elle, ici. Peut-être est-ce l’idée que c’est la première fois qu’une femme pénètre ces lieux depuis le départ de Sevda. « Pas de soucis. » Tes doigts quittent son bras pour t’éloigner vers la cuisine : tu y récupères deux petites bouteilles d’eau avant de repasser devant elle. Tu ramasses de nouveau ses affaires avant de passer devant elle dans l’escalier ; tes pensées s’attardant sur tous ces détails qui pourraient être dangereux pour un enfant en bas âge ; tu découvres ta propre maison d’un œil différent.
Tu pousses la porte de ta chambre en silence et la laisse passer devant. (...) Allongés dans les draps, la couverture moelleuse sur vos corps enlacés ; le baiser que tu déposes sur son front est affectueux. Son corps tendrement attiré contre toi. Tu y as pensé toute la journée ; incapable de te concentrer sur rien. Incapable de ne pas penser à autre chose que toutes ces questions, ces craintes qui se bousculaient dans ton esprit. Mais maintenant, rien ne vient. La peur de trop dire ou pas assez ; la peur de tellement mal s’y prendre et d’anéantir la moindre de tes chances. Alors, silencieusement tu caresses un bout de peau accessible sur son bras ou son épaule, perdu dans tes pensées. Et puis il y a le murmure qui vient et qui brise doucement le silence : « Je n’ai pas souvenir que tu m’ai déjà parlé de ta famille… » Tu t’écartes à peine, juste pour pouvoir poser ton regard sur son visage face à toi. « En as-tu… ? Ici ? Ou ailleurs ? … Est-ce que tu t’entends bien avec elle ? »
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Amalia n’abandonne pas ses vêtements au sol. Elle plie son pantalon de tailleurs, son chemisier, son soutien-gorge trop serré pour ne conserver que son caraco et son dessous, après avoir posé ses affaires sur un fauteuil. Il n’y a pas de produits de soin dans la salle de bain d’Hunter, et elle est un peu angoissée d’oublier sa routine une nuit encore. Même si elle sent ses muscles se détendre sous la douceur de son amant, son esprit refusait de se calmer, et les pensées en pagaille l’étouffaient allègrement. Elle n’ose pas ouvrir la discussion, incertaine des échos qui s’inviteraient dans l’espace de calme qu’il avait instauré. Pourtant, un océan de paroles devra, un jour où l’autre, s’imposer. C’est lui qui ouvre le bal, plus courageux que la brune dont les mèches dissimulaient une partie du visage.
—Tu as déjà rencontré Macy , souligne-t-elle avec un léger sourire d’affection pour son adelphe. J’ai un demi-frère et une demi-sœur, je suis l’ainée. Je ne m’entends pas très bien avec mon père mais j’aime beaucoup ma belle-mère. Rien que prononcer ces mots, elle en a mal au coeur. Ce n’est pas une question d’appréciation, c’est une notion de haine entre son père et elle. Je suis une bâtarde née hors mariage. Nous sommes catholiques et c’est plutôt mal vu, un euphémisme qui prenait toute la place de sa vie. Ma mère… A quitté l’Italie quand j’étais enfant . Les détails sont effacés, au profit d’une version moins traumatique. Je n’ai pas pu la revoir depuis. Je ne suis pas certaine qu’elle soit encore en vie , confesse Lia en fermant les yeux.
Tout, pour éviter qu’un tel malheur arrive à Amalia. Une seule peur subsistait aux creux de son estomac, celle de vivre une vie similaire à celle de sa mère. Hunter ne lui volera-t-il pas le bébé s’il apprend qu’elle est une criminelle ? Une vie derrière les barreaux à faire des cauchemars des discours de haine qu’il entretiendra auprès de son enfant. Un tremblement foudroie Lia, dont les membres refusent tout à coup de se détendre. C’est l’une des premières fois depuis des années qu’elle parle de sa mère à une personne qui ne fait pas partie de sa famille proche. Gabriel sait presque tout de ce qui s’est passé, lui offrant toujours un cadeau à la fête des Mères pour soulager sa souffrance. Vulnérable dans les bras du père de son enfant, elle n’en reste pas moins terrifiée sur le pouvoir qu’il a entre les mains désormais : Hunter était capable de détruire sa vie, ou de la rendre plus jolie. Dans les deux cas, elle n’avait aucune idée de ce qu’il serait capable de choisir, peur grignotant ses entrailles.
—Tu veux continuer à parler de ma famille, Hunter ? L’interrogation est sincère, elle ne s’attendait pas à ce genre de question, là où ils avaient quand même toute l’arrivée d’un enfant à naître en préparation. Il y a tant de sujets à aborder, comme… Ce qu’on veut pour la nôtre , murmure Amalia doucement, par peur de bouleverser le statu quo entre eux : géniteurs, mais en rien un duo, l’idée toujours douloureuse pour la croyante qu’elle est. Je ne le sens pas bouger mais… Sa main se faufile sur la sienne. Est ce que tu veux poser ta main sur mon ventre ? Elle sent ses doigts, qui la caressent de partout habituellement, se tendre sous la réserve. Je sais que c’était pas prévu. Mais je veux vraiment que ce bébé puisse avoir une belle vie. Une vraie famille , souligne-t-elle en plaçant ses phalanges sur son ventre dénudée, après avoir relevé son caraco.
—
Tout, pour éviter qu’un tel malheur arrive à Amalia. Une seule peur subsistait aux creux de son estomac, celle de vivre une vie similaire à celle de sa mère. Hunter ne lui volera-t-il pas le bébé s’il apprend qu’elle est une criminelle ? Une vie derrière les barreaux à faire des cauchemars des discours de haine qu’il entretiendra auprès de son enfant. Un tremblement foudroie Lia, dont les membres refusent tout à coup de se détendre. C’est l’une des premières fois depuis des années qu’elle parle de sa mère à une personne qui ne fait pas partie de sa famille proche. Gabriel sait presque tout de ce qui s’est passé, lui offrant toujours un cadeau à la fête des Mères pour soulager sa souffrance. Vulnérable dans les bras du père de son enfant, elle n’en reste pas moins terrifiée sur le pouvoir qu’il a entre les mains désormais : Hunter était capable de détruire sa vie, ou de la rendre plus jolie. Dans les deux cas, elle n’avait aucune idée de ce qu’il serait capable de choisir, peur grignotant ses entrailles.
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Silencieux, tu écoutes Amalia et un léger sourire se glisse sur tes lèvres. Tu trouves des similitudes dans son récit ; des différences ; des points de tensions et de silences. Ces années à écouter des innocents comme des criminels ; à dépecer la vérité des mensonges. Inconsciemment, ses mots sont triées et tracent déjà des liens avec ce que tu sais ou ignorent. Les yeux clos, tu inspires légèrement et murmure, empathique : « Je suis désolé. » pour cette mère dont elle ignore tout. Le récit est incomplet mais tu espères pouvoir comprendre l’essentiel. « Nous sommes catholiques aussi… » que tu lui fais doucement écho, tes doigts reprenant lentement tes caresses contre son bras ; un réconfort bien maigre sans doute. Tes prunelles reviennent se glisser sur les ombres du visage d’Amalia, la lumière si légère, occultée derrière les rideaux. Tu écoutes son souffle et il te semble percevoir une tension évidente. « J’ai un demi-frère aussi… Mais contrairement à ta mère, la mienne a eu le temps de se marier avant la naissance de mon frère…Avec un autre homme. » précises-tu. Des vérités dont tu parles si rarement ; car cela ne te sembles pas essentiel, bien souvent. Car tu n’as jamais ressenti aucune différence entre toi et ton frère venant de ton père ou de ta mère. « J’ai une nièce aussi. Et c’est tout. Mais nous nous voyons encore… Souvent. » Pour ne pas dire toutes les semaines. Surtout depuis que tu as arrêté le terrain ; surtout depuis qu’Alexander était à L.A.
Mais il y a un tremblement dans le corps de la belle. Tu ignores si c’est par froid, ou à cause de certains de tes mots. Alors, dans le doute, tu tires silencieusement un peu plus haut la couette sur son corps. Que tu ne saches pas t’emplis d’une sensation étrange ; si glaciale. Tu ne la connais pas et la distance te semble si immense à combler. « Tu veux continuer à parler de ma famille, Hunter ? » Tu fronces légèrement les sourcils, pris au dépourvu quelques secondes. Tu as la sensation désagréable de mal faire les choses. Tu murmures : « … Je suppose que non ? » Tu avales ta salive ; un léger sourire aux lèvres, un brin maladroit. « Cet enfant… Il va… connaître ta famille, je suppose ? … La mienne aussi ? » Jamais tu ne cacherais le fait que tu sois père à tes proches. Un léger sourire aux lèvres tu tentes de détailler l’expression d’Amalia. « Il y a tant de sujets à aborder, comme… Ce qu’on veut pour la nôtre. » Tu remontes doucement tes doigts contre elle, pour caresser ton épaule. « Je sais. Mais ce que nous pouvons désirer est probablement lié à ce que nous avons vécu ou pas, auprès de nos familles ? Et celles-ci feront partie du paysage, je suppose ? » Parce que dans cette situation tout allait être fait à l’envers. « Je veux dire… Est-ce que ta famille accueillera facilement cette nouvelle ? Va-t-elle pouvoir te soutenir par exemple ? » Est-ce que ta famille sera un frein ? Une alliée ? Une ennemie ? Tu l’ignores. Et tu préfères savoir, savoir dans quoi tu t’engages. Et tu comprends sans mal que la famille est un sujet épineux.
« Est-ce que tu veux poser ta main sur mon ventre ? » L’arrêt dans un mouvement ; une émotion tout à fait étrange dans ton cœur. Tu ignores si tu étais impatient qu’elle te le propose ; si tu avais hâte ; si tu as peur de faire cela. Peur de sentir la vie sous ta paume ; peur d’apprendre dans quelques semaines que cet enfant n’allait pas voir la vie. D’un léger hochement de tête, tu la laisses te guider. Ta peau chaude contre la sienne qui te semble brûlante. Ta main contre son ventre. Tu inspires doucement, l’émotion palpable dans ton cœur. La pulpe de tes doigts contre sa peau douce, la longueur de ta main pour apprécier la rondeur de son ventre. Tu n’étais pas fou, l’autre nuit. Ton sourire s’étire légèrement, alors que tu bouges doucement ta main ; d’une lenteur exagérée, comme si chaque millimètre te permettait d’apprécier cette réalité pour le moins inattendue. « Je ne compte pas fuir, Lia. » que tu souffles , la voix si douce et ferme à la fois. « Je te promets de faire tout ce qui est possible pour lui offrir ça. Une belle vie, une vraie famille. » Tu déglutis, te redressant doucement sur un coude. Ta main remonte sur son ventre, s’attardant à caresser l’ombre de ses côtes, entre son ventre et la rondeur d’un sein. « Être là pour toi, te soutenir et prendre ma part. » Dans la pénombre, tu fronce légèrement les sourcils, prêt à ajouter, d’une franchise toujours aussi directe et décapante : « Mais je refuse de le faire sans te connaître. Sans savoir que je peux te faire confiance. Que j’ai ma place dans tout ça. Que… » Tu suspends tes mots, incapable de savoir comment le formuler sans être insultant. Alors tu réfléchis quelques secondes, une hésitation évidente. « … Je n’ai pas envie d’avoir peur… d’un jour.. Où je vais m’éveiller et ne plus avoir aucune nouvelle de toi et de cet enfant. » Tu avales ta salive ; conscient d’où vient cette peur, cette crainte de ne plus être capable de communiquer avec qui que ce soit. « Même si tu en viens à la conclusion que tu ne me supportes pas, Amalia. Je n’ai pas envie d’être un étranger pour… notre enfant. » que tu murmures plus bas.
Mais il y a un tremblement dans le corps de la belle. Tu ignores si c’est par froid, ou à cause de certains de tes mots. Alors, dans le doute, tu tires silencieusement un peu plus haut la couette sur son corps. Que tu ne saches pas t’emplis d’une sensation étrange ; si glaciale. Tu ne la connais pas et la distance te semble si immense à combler. « Tu veux continuer à parler de ma famille, Hunter ? » Tu fronces légèrement les sourcils, pris au dépourvu quelques secondes. Tu as la sensation désagréable de mal faire les choses. Tu murmures : « … Je suppose que non ? » Tu avales ta salive ; un léger sourire aux lèvres, un brin maladroit. « Cet enfant… Il va… connaître ta famille, je suppose ? … La mienne aussi ? » Jamais tu ne cacherais le fait que tu sois père à tes proches. Un léger sourire aux lèvres tu tentes de détailler l’expression d’Amalia. « Il y a tant de sujets à aborder, comme… Ce qu’on veut pour la nôtre. » Tu remontes doucement tes doigts contre elle, pour caresser ton épaule. « Je sais. Mais ce que nous pouvons désirer est probablement lié à ce que nous avons vécu ou pas, auprès de nos familles ? Et celles-ci feront partie du paysage, je suppose ? » Parce que dans cette situation tout allait être fait à l’envers. « Je veux dire… Est-ce que ta famille accueillera facilement cette nouvelle ? Va-t-elle pouvoir te soutenir par exemple ? » Est-ce que ta famille sera un frein ? Une alliée ? Une ennemie ? Tu l’ignores. Et tu préfères savoir, savoir dans quoi tu t’engages. Et tu comprends sans mal que la famille est un sujet épineux.
« Est-ce que tu veux poser ta main sur mon ventre ? » L’arrêt dans un mouvement ; une émotion tout à fait étrange dans ton cœur. Tu ignores si tu étais impatient qu’elle te le propose ; si tu avais hâte ; si tu as peur de faire cela. Peur de sentir la vie sous ta paume ; peur d’apprendre dans quelques semaines que cet enfant n’allait pas voir la vie. D’un léger hochement de tête, tu la laisses te guider. Ta peau chaude contre la sienne qui te semble brûlante. Ta main contre son ventre. Tu inspires doucement, l’émotion palpable dans ton cœur. La pulpe de tes doigts contre sa peau douce, la longueur de ta main pour apprécier la rondeur de son ventre. Tu n’étais pas fou, l’autre nuit. Ton sourire s’étire légèrement, alors que tu bouges doucement ta main ; d’une lenteur exagérée, comme si chaque millimètre te permettait d’apprécier cette réalité pour le moins inattendue. « Je ne compte pas fuir, Lia. » que tu souffles , la voix si douce et ferme à la fois. « Je te promets de faire tout ce qui est possible pour lui offrir ça. Une belle vie, une vraie famille. » Tu déglutis, te redressant doucement sur un coude. Ta main remonte sur son ventre, s’attardant à caresser l’ombre de ses côtes, entre son ventre et la rondeur d’un sein. « Être là pour toi, te soutenir et prendre ma part. » Dans la pénombre, tu fronce légèrement les sourcils, prêt à ajouter, d’une franchise toujours aussi directe et décapante : « Mais je refuse de le faire sans te connaître. Sans savoir que je peux te faire confiance. Que j’ai ma place dans tout ça. Que… » Tu suspends tes mots, incapable de savoir comment le formuler sans être insultant. Alors tu réfléchis quelques secondes, une hésitation évidente. « … Je n’ai pas envie d’avoir peur… d’un jour.. Où je vais m’éveiller et ne plus avoir aucune nouvelle de toi et de cet enfant. » Tu avales ta salive ; conscient d’où vient cette peur, cette crainte de ne plus être capable de communiquer avec qui que ce soit. « Même si tu en viens à la conclusion que tu ne me supportes pas, Amalia. Je n’ai pas envie d’être un étranger pour… notre enfant. » que tu murmures plus bas.
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